L’artisanat, si peu valorisé.
L’artisanat ne fait pas rêver ! Quels sont les parents qui souhaitent que leur enfant fasse carrière comme plombier, couvreur ou coiffeur ? On veut le meilleur pour ses enfants et l’artisanat ne fait pas parti des métiers de réussite.
En France, l’artisanat a mauvaise réputation.
On associe l’artisan à une personne qui ne pense pas. C’est injuste et c’est faux !
Cette image négative des métiers manuels nous vient de l’Histoire. Cela remonte au XVe siècle, avec le développement de l’imprimerie. Le livre supplante la parole et le geste, qui prédominaient au Moyen Âge dans la populace.
La société se divise entre ceux qui lisent et élèvent leur esprit, et les autres qui sont qualifiés de «bêtes brutes». C’est ainsi que la supériorité du cérébral s’est instaurée sur le manuel.
Et encore aujourd’hui cette idée négative des métiers manuels persiste et résiste. Parfois alimentée par le discours de certains parents, certains professeurs ou conseillers d’orientation : « Si tu ne travailles pas bien à l’école tu finiras… Coiffeuse. »
Quelle en est la conséquence ?
Aujourd’hui il y a de moins en moins de maître artisan car le savoir-faire se perd. Les artisans de qualité se font rares et certains secteurs, comme le bâtiment, doivent recruter chez nos voisins européens.
En coiffure, il est difficile de recruter. C’est une formation qui commence en moyenne à 15-16 ans et passé la trentaine beaucoup d’entre nous arrêtent pour faire autre chose. Car fatigués de faire un métier pénible, peu valorisé et peu rémunéré.
La revanche des artisans !
La rareté d’un bon artisan, offre à celui-ci une valorisation de son savoir-faire, apprécié et reconnu par une partie de la population.
L’artisanat qui a pour vocation d’être populaire est en passe de devenir un service de luxe.
C’est la revanche des artisans